home | map contact
Citations

Navigation

Bachelard | Desproges | Dostoïevski | Einstein | Feynman
Kaku | Kersauson | Lochak | Nietzsche | Nottale | Plank
Schrodinger | Shopenhauer | Spinoza | Stewart | Tolstoï
En Anglais | Autres

Dostoïevski - Les Frères Karamazov



L'homme endure sur la terre des maux sans nombre.

Je marche sans savoir où je vais, vers la lumière radieuse ou la honte infecte. C'est là le malheur, car tout est énigme en ce monde.

Parce que je suis un Karamazov. Parce que, quand je roule dans l'abîme, c'est tout droit, la tête la première; il me plait même de tomber ainsi, je vois de la beauté dans cette chute. Et du sein de la honte j'entonne un hymne.

On compare parfois la cruauté de l'homme à celle des fauves; c'est faire injure à ces derniers.

Je pense que si le diable n'existe pas, s'il a été créé par l'homme, celui-ci l'a fait à son image.

Toute la science du monde ne vaut pas les larmes des enfants.

Sache, novice, que les bêtises sont nécessaires au monde; c'est sur elles qu'il est fondé : sans ces bêtises, il ne se passerait rien ici-bas.

Les hommes sont seuls coupables : on leur avait donné le paradis; ils ont convoité la liberté et ravi le feu du ciel, sachant qu'ils seraient malheureux; ils ne méritent donc aucune pitié.

Car il n'y a pas pour l'homme, demeuré libre, de souci plus constant, plus cuisant que de chercher un être devant qui s'incliner. [...] Et il en sera ainsi jusqu'à la fin du monde, même lorsque les dieux auront disparu; on se presternera devant les idoles.

Souviens-toi que tu ne peux être le juge de personne.

Si tous te quittent et qu'on te chasse avec violence, demeuré seul, prosterne-toi, baise la terre, arrose-la de tes larmes, et ces larmes porteront des fruits, quand bien même personne ne te verrait, ne t'entendrait dans ta solitude.

Il faut toujours pardonner les paroles fâcheuses. Elle consolent l'âme... Sans elles la douleur serait insupportable.

Ces vers, ou plutôt ces larmes, ce sont échappés un jour de mon âme.

J'aime la vie, je l'ai trop aimée, jusqu'au dégoût. En voilà assez.

Avec la force que je sens en moi, je me crois en état de surmonter toutes les souffrances, pourvu que je puisse me dire à chaque instant : je suis ! Dans les tourments, crispé par la torture, je suis ! Attaché au pilori, j'existe encore, je vois le soleil, et si je ne le vois pas, je sais qu'il luit. Et savoir cela, c'est déjà toute la vie.

Que Dieu te préserve, mon cher, de jamais demander pardon à la femme que tu aimes !

Vois-tu, mon bien cher, je le dis franchement : tout homme convenable doit être sous la pantoufle d'une femme.

L'homme doit être généreux ; cela ne rabaisse pas, même un héros, même César. Mais ne demande jamais pardon, à aucun prix.

Mon ami, je connais un charmant jeune homme russe, amateur de littérature et d'art. Il est l'auteur d'un poème qui promet, intitulé : "le Grand Inquisiteur"...

A mon avis, il ne faut rien détruire, si ce n'est l'idée de Dieu dans l'esprit des hommes : voilà par où il faut commencer.

L'amour filial non justifié est absurde.

Tous n'endurent pas de lourds fardeaux ; il y a des êtres qui succombent...

L'amour s'est évanoui [...] mais le passé m'est douloureusement cher. Sache-le pour toujours.

Sachez qu'il n'y a rien de plus noble, de plus fort, de plus sain et de plus utile dans la vie qu'un bon souvenir, surtout quand il provient du jeune âge, de la maison paternelle.

on se moque souvent de ce qui est bien et beau